nuages-300C’est un fait, recourir aux systèmes de clouding requiert, du moins à grande échelle, un certain investissement, financier comme moral. Aux coûts de location de parcs de serveurs alimentés par un très haut débit, s’ajoutent parfois quelques états d’âme. Des données confidentielles, importantes ou tout simplement personnelles, autrefois bien à l’abri sur leurs supports physiques et coupés de l’extérieur, se retrouvent désormais en ligne et théoriquement accessibles depuis n’importe quel poste relié à Internet ; au vu de certains scandales récents, difficile de dire que toutes les craintes sont injustifiées.

Pourtant, l’heure est clairement à la dématérialisation, partout où porte le regard. Le succès foudroyant de Steam, première plateforme cloud du jeu vidéo, a fait s’effondrer toute l’industrie de la revente physique, mais en a fait naître une nouvelle : la distribution dématérialisée, s’accompagnant non seulement d’une chute générale des prix, mais également de l’émergence d’une nouvelle catégorie de développeurs dits indépendants, pouvant contourner l’intermédiaire coûteux de la distribution et proposer directement leurs jeux via le clouding. La concurrence, encore bégayante, a donné lieu à des initiatives plus ou moins couronnées de succès, telles que Uplay ou Origin.

Il est clair qu’une tendance large a commencé à se dessiner ces dernières années. Alors que la messagerie en ligne s’est démocratisée en même temps que l’ADSL, il semblerait que la fibre optique amène avec elle l’épanouissement des services liés au cloud. Pourquoi investir dans un ordinateur ultra performant et un logiciel de design 3D très coûteux, s’il est possible de travailler depuis une vieille machine connectée, grâce au cloud, à un serveur puissant hébergeant justement le logiciel en question ?

Bien que chaque époque de changement amène son lot de mécontents et de problèmes variés, il semblerait que le cloudcomputing vienne s’ajouter au lent processus de démocratisation de l’informatique avancée. En un mot, le progrès !